3 livres pour découvrir la littérature marocaine
La littérature marocaine est l’une des plus riches et des plus captivantes, se distinguant par un langage très imagé, et une écriture engagée, militante et très attachée à sa culture. Forcément, vous vous demandez quelles sont les œuvres les plus divertissantes, captivantes, originales, …, bref les plus marquantes. Cet article vous présente 3 des meilleurs livres de la littérature marocaine, qui vont à coup sûr vous marquer à vie.
La prisonnière, de Malika Oufkir
Fille du Général Oufkir, Malika Oufkir fût jetée en prison avec toute sa famille (et son père exécuté) après la tentative de coup d’Etat du 16 août 1972 contre Hassan II. L’auteure raconte ses 20 années passées dans une prison secrète aux conditions inhumaines dans le Sahara, en compagnie de sa mère et de ses 5 frères et sœurs (dont le plus jeune avait moins de 3 ans lors de leur incarcération).
Au premier abord, vous pourrez croire qu’il s’agit-là d’un nième livre d’une personne qui raconte sa triste vie, d’un livre d’actualité plutôt qu’une œuvre purement littéraire. Détrompez-vous, car bien que la situation décrite dans ce roman soit terrible, vous n’y trouverez pas d’apitoiement, pas de misérabilisme. Ce roman est plutôt drôle, beau, émouvant et plein d’humanité, et c’est ce qui le rend si unique et original.
Les étoiles de Sidi Moumen, de Mahi Binebine
Prix littéraire de la Mamounia 2010, l’année même de sa publication, ce roman, bien que court, est plein d’intensité, de poésie et de sensibilité. L’auteur (Mahi Binebine) s’est mis dans la peau d’une des multiples victimes de l’explosion de Casablanca du 16 mai 2003. Donc en gros, le narrateur est mort et raconte son histoire (son enfance, sa vie à Sidi Moumen, sa misère, les injustices subies,…) de là où il se trouve, ce qui donne un angle de vue plutôt original.
Bouleversant et tragique à la fois, ce chef d’œuvre marocain est également plein d’humanité, et surtout d’espoir.
Méfiez-vous des parachutistes, de Fouad Laroui
Ce roman raconte les péripéties d’un ingénieur marocain du nom de Machin (ayant fait ses études en France), qui voit sa vie basculer lorsqu’un jour, en marchant dans les rues de Casablanca, il reçoit sur la tête un parachutiste militaire botté, casqué et moustachu, du nom de Bouazza. Emu par la détresse du militaire, Machin décida de l’accueillir chez lui, le temps qu’il reprenne ses esprits. Ce qui s’est avéré être une erreur, car le parachutiste moustachu va décider de s’installer définitivement et de bouleverser le quotidien de Machin.
Bien qu’il semble complètement loufoque au premier abord, ce roman plein d’humour et de situations cocasses va beaucoup plus loin, non seulement en dressant un portrait cinglant d’une société figée dans l’archaïsme mais également en adressant une critique sarcastique et caustique aussi bien à la culture marocaine qu’à la culture française.
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